La méthode optimale pour réaliser ses objectifs

Réaliser ses objectifs par le haut ou par le bas ?

Croisée des blogsL’article suivant, « Fixer ses objectifs par le haut ? », vient s’insérer suite à l’évènement mensuel : « À la croisée des blogs » initié par la communauté francophone de Développement Personnel. Le thème de ce mois-ci « Ambition et dépassement de soi : viser le soleil quitte à ne décrocher que la lune » est organisé par Jérôme, auteur de l'excellent blog Pourquoi Entreprendre.

L'initiative de se fixer des objectifs est un excellent point de départ lorsque l'on entreprend la mise en place sérieuse d'une activité, quelle que soit sa nature (simple activité de loisir, projet de vie, choix de carrière, amélioration de sa qualité de vie, réalisation d'un but précis…). Cependant, une fois l'objectif défini, il reste un autre point important à prendre en compte : Comment et à quel moment atteindre celui-ci ?

Dans cette optique, je souhaiterais aujourd'hui vous parler d'un sujet important consistant à définir la taille des objectifs ainsi que le chemin optimal à parcourir. Pour ce, j'aborderais deux notions sur lesquelles je suis en train travailler : la réalisation d'objectifs par le bas et son pendant, la réalisation par le haut.

Voyons tout cela ensemble.

Réaliser ses objectifs par le bas : viser le ciel, puis l'espace et plus tard la lune

Je considère la mise en place d'objectifs par le bas comme une méthode de “step by step” ou, in french, un pas après l'autre.

Pour rester sur cette image, on pourrait visualiser cette méthode au travers de la démarche prudente d'un chat qui poserait délicatement une patte devant l'autre, se donnant la possibilité de toujours retirer cette dernière et revenir en arrière dès que les choses se compliquent.

Pour en venir au concret, un objectif réalisé par le bas se verra concrétisé par de petites étapes. Celles-ci seront d'une difficulté croissante, laissant ainsi apparaître un niveau de progression linéaire, du plus atteignable au plus difficile.

Ainsi, si je souhaite par exemple réaliser le défi de faire 100 pompes, je commencerai tranquillement à fixer une première barre à 40 pompes pour le premier mois (en admettant que je fasse initialement 25 pompes). Puis, le moins suivant je viserais 15 pompes de plus, soit 55. Puis encore 15 et ainsi de suite pour enfin atteindre les 100 pompes au bout de 5 mois.

Comme on peut le voir dans cet exemple basé sur la performance, l'objectif est segmenté en une série de mini objectifs à atteindre. Ils ne sont pas forcement faciles à réaliser, mais le niveau de progression est rassurant.

Ainsi, on se sent beaucoup plus tranquille dans l'avancement de notre objectif principal car la peur de l'échec est bien moins grande que si nous avions décidé de faire 100 pompes en moins de 2 mois.

Un autre point de cette méthode, peu présent sur l'exemple précédent, est la demande d'autorisation. Je m'explique !

Prenons par exemple la définition d'objectifs de carrière. Pour atteindre un but élevé on va se fixer des postes et missions intermédiaires et ce pour deux raisons :

  • La première, nous l'avons vu, est le besoin de nous rassurer, nous ne nous sentons pas encore à la hauteur d'un poste à forte responsabilité.
  • Nous devons gagner le droit d'accéder à des objectifs élevés.

Pour ce second point, je vous laisserai juste réfléchir aux deux questions suivantes : Demander la permission à qui ? Quel droit légitime a cette personne pour décider quelle est notre juste place ?

Questions orientées je l'avoue, mais c'est justement ce qui donne à réfléchir 😉

Pour terminer avec cette réalisation d'objectifs par le bas, je soulignerai également le grand intérêt de cette méthode lorsque l'on débute dans un domaine. Pour une majorité de discipline, il est primordial de prendre du temps pour maîtriser les bases et le tout sans stress ou pression de ne pas réussir. Par conséquent, placer une série de mini objectifs intermédiaires peut se révéler extrêmement utile afin de bien maîtriser les acquis.

Passons maintenant au morceau le plus intéressant : La Réalisation par le haut.

Réaliser ses objectifs par le haut : vers l'infini et au delà

La réalisation d'un objectif par le haut est une méthode bien plus ambitieuse que la précédente, car elle vise à réaliser directement l'objectif et ce, sans passer par le moindre objectif intermédiaire.

Attention cependant, j'ai bien dit « ne pas passer par des objectifs intermédiaires », ce qui ne signifie en rien « Ne pas découper son objectif en plusieurs étapes ».

Pour illustrer ceci, prenons un exemple concret : Courir un marathon.

Réaliser cet objectif par le bas consisterait à viser une première course de 10 km puis, plus tard un semi-marathon, pour enfin arriver à notre véritable objectif : le marathon.

Réaliser l'objectif par le haut consiste en une seule et unique chose : Courir le marathon. Point Barre ! On découpera ainsi cet objectif en plusieurs étapes d'entraînements à la course, de musculation, cardio et autres… Mais, l'objectif final restera élevé.

La démarche est donc complètement différente. Plus ambitieuse, mais aussi plus risquée. Il n'y a pas d'autre alternative, pas d'objectif “béquille” intermédiaire pour se jauger. C'est du quitte ou double.

Cependant, cette prise de risques supplémentaires comporte aussi ses avantages, car elle nous permet de quitter régulièrement notre zone de confort. En nous engageant pleinement vers un objectif haut, nous devons affronter nos peurs et repousser nos limites. Nous devons nous dépasser, tout simplement !

Ainsi, réaliser un objectif par le haut permettra d'augmenter considérablement sa confiance en soi en prenant conscience de nos ressources intérieures. Oui, car ce n'est pas dans notre confort que nous trouverons nos ressources cachées, mais bien dans l'épreuve, là où nous sommes forcés de nous surpasser pour réussir.

Réaliser un objectif par le haut apporte également un autre avantage non négligeable : il permet de gagner beaucoup d'expérience et ce, très rapidement. Qui n'a jamais rêvé d'une formation accélérée ?

Pour conclure, en attaquant par le haut, nous atteindrons notre objectif bien plus vite que par le bas. Ne serait-ce que pour l'exemple des pompes,  en attaquant cet objectif par le haut, j'ai pu atteindre celui-ci en moins de 2 mois alors que par le bas, il m'aurait bien fallu 5 ou 6 mois d'effort régulier.

Ce challenge, bien que plus difficile m'a enseigné de nouvelles méthodes d'entraînement et m'a permis de repousser une fois de plus mes limites.

Suite à cette introduction, je comptais vous développer plus en détail la mise en application de la méthode par le haut mais, vu la longueur de l'article, nous allons nous en arrêter là pour l'instant. Nous verrons dans le prochain article comment apprendre à réaliser ses objectifs par le haut.

Sur ce, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une agréable journée. À Très Bientôt, N.

Crédit Photo : Flickr – Solea20

29 comments

  1. Vachement intéressant comme concept !
    J’ai hâte que tu nous expliques comment fonctionne l’objectif par le haut…

  2. Super vision des choses. Je n’avais pas vu cela de cette manière même si cela me semble évident maintenant. Je pense que cela dépend des personnalités. Par exemple, je suis impatient, je préfère donc me fixer des objectifs par le haut. J’ai envi d’arriver loin tout de suite même si cela ne marche pas à tous les coups. En tout cas merci pour la citation également. Je vais jeter un oeil à ton sondage 😉

  3. Merci pour vos commentaires 🙂
    Sophie : Merci, la suite est prévue pour la semaine prochaine 🙂
    Jérôme : très intéressante remarque, je n’avais justement pas pensé au lien entre impatience et objectifs vers le haut (alors que je suis également très/trop impatient).
    La grosse difficulté des impatients est d’éviter de brûler les étapes, on fixe part le haut, mais malheureusement on laisse vite des choses importantes de côté.
    Bref, tout cela va me permettre d’affiner la seconde partie. Merci Jé 🙂

  4. Content d’avoir apporté un peu de contenu dans mon commentaire 🙂
    Oui, bruler les étapes est un défaut qui revient souvent, comme pour la perte de motivation. Pressé de lire la seconde partie 😉

  5. En fait, ce sont deux perceptions différentes d’une même façon de faire (découper un objectif en étapes, c’est bien avoir des objectifs plus petits à atteindre au fur et à mesure) qui permettent à chacun de s’y prendre de la manière qui lui convient le mieux, car certains verront l’atteinte par le bas comme démotivante et d’autres celles par le haut comme trop génératrice de pression. L’idée me plaît:)

  6. Super, très bon article!
    PS: une petite faute “la auteur” -> la Hauteur
    Sinon, j’attends avec impatience la suite pour “par le haut”

  7. Sylvaine : Hello et merci d’avoir pris le temps de commenter 🙂
    Tu soulèves effectivement un point intéressant sur l’influence du caractère d’une personne à emprunter une méthode par le haut ou par le bas.
    Sam : Merci pour le correctif. Belle faute en effet (j’en aurais presque honte) 🙂

  8. Tout le monde doit rêver d’y arriver par le haut mais par le haut ou par le bas, l’important c’est d’atteindre l’objectif.
    Et je pense que tout dépend du niveau de l’objectif: certains se motiveront en atteignant tous leurs objectifs _faciles_ par le haut, d’autres ont besoin de difficulté pour s’attaquer aux choses.
    Donc comme dit plus haut, très caractère-dépendant, non ?

  9. Intéressant ce concept, merci Nicolas. Moi je note mes tâches et je coche quand c’est fait. J’ai l’impression d’être plus efficace.
    Priximmo

  10. Merci pour vos commentaires.
    DavidB : Oui effectivement, l’importance de l’objectif, l’enjeu, la motivation et le caractère jouent énormement sur la façon dont on souhaite aborder un problème.
    Priximmo : tu prêches à convaincu. Noter les tâches à faire représente pour moi un des piliers de l’efficacité.

  11. Jaime l’idee, mais me pose une question. Cette methode peut elle fonctionner chez qqun qui n’a que peu confiance en lui? Ne risque t’on pas de perdre l’appat des petites recompenses que constituent les echellons de ceux qui partent par le bas..
    Je sais, je taquine pour rien la! L’article est genial! 🙂

  12. Hello Julien.
    Tu fais bien de me taquiner, c’est avec ce genre de propos que l’on affine nos analyses.
    Effectivement, la définition par le haut comporte quelques risques, voilà pourquoi il ne faut pas prendre cette voie à la légère.

  13. Merci Fabrice pour le compliment et très heureux de te voir ici 🙂

  14. Super article Nicolas merci. J’ai aussi lu le suivant qui détaille bien comment se fixer des objectifs par le haut, très intéressant comme concept. Par contre je ne comprends pas bien le passage sur le demande d’autorisation pour les objectifs par le bas. En quoi y’a-t-il un besoin d’autorisation exactement pour atteindre un objectif par le bas selon toi?

  15. Hello Alban et merci pour ton commentaire 🙂
    Pour répondre à ta question, la demande d’autorisation n’est pas toujours quelque chose de concret, mais parfois un état d’esprit négatif.
    En résumé : « a-t-on le droit de jouer dans la cours des grands. »
    Par le bas, on gravira les échelons petits à petits et ainsi on augmentera progressivement notre statuts jusqu’à une certaine légitimité à atteindre notre objectif final.
    Par le haut, on arrive de nulle part et on annonce un défis ambitieux. Ce qui amène la question : qui sommes-nous pour prétendre arriver à atteindre un tel objectif ?
    En fait l’autorisation est liée à la légitimité, on a souvent tendance à penser que nous n’avons pas le droit de faire telle ou telle chose car nous n’avons aucune expérience, aucune légitimité sur le sujet.

  16. Que ce soit par le haut plutôt que par la bas, c’est surtout une question de motivation, non ? Plus on est motivé, plus la technique ‘par le haut’ est réalisable. Ne crois-tu pas ?

  17. Hello MaxR, effectivement la motivation est un des plus puissants moteurs de la réussite. Par contre, elle n’est pas infinie, du coup il est également important d’apprendre à se remotiver et compter sur d’autres piliers tel l’engagement par exemple.

  18. Très bon article!
    j’ai bien aimé l’expression “zone de confort” qui reflète parfaitement mon cas aujourd’hui. Et prendre conscience de cette “zone” est déjà une bonne chose quand on ne trouve pas la motivation.
    A tous ceux qui ne voient pas l’intérêt de relever des défis pour aller plus loin pensez zone de confort !

  19. Je suis un jeune étudiant, et je viens de lire votre article. Il est juste très bon. La façon dont vous présentez les choses sont fascinante. Très bonne continuation et encore félicitation !

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