Lors du précédent article nous avons évoqué la dialectique du maître et de l’esclave d’Hegel, plus encore, nous avons vu comment sortir de notre condition d’esclave pour devenir le maître libre et indépendant que nous souhaitons réellement être.
Cependant, dès que nous accédons enfin au statut de maître, nous nous retrouvions face à la question suivante : Comment éviter de devenir à notre tour un esclave et comment préserver notre liberté ?
C’est à cette question que nous allons tenter de trouver une réponse aujourd’hui.
Maître ou esclave de nos possessions ?
Pour illustrer plus clairement la problématique qui se pose, nous allons prendre le cas de nos possessions qui reflète parfaitement les jeux exercés entre maître et esclave.
Prenons pour exemple notre téléphone mobile ainsi que notre accès internet (accompagné de l’équipement correspondant : modem, ordinateur, Smartphone…)
Sous un premier sens, ces outils sont là pour nous aider à communiquer, nous informer ou nous instruire. Ceux qui ont connu et se rappellent d’une époque sans internet ni téléphones portables, savent à quel point ils nous ont facilité la vie.
En utilisant ces outils, nous sommes devenus les maîtres d’un nouvel univers. De nombreuses choses difficiles voire impossibles auparavant telles, l’organisation de rendez-vous, la recherche d’information ou la communication entre personnes de continents différents sont aujourd’hui devenues simple.
Là où avant nous étions tributaires et donc esclaves de nombreux paramètres (comme par exemple la localisation géographique de personnes, l’accès à des sources d’informations), nous maîtrisons désormais ces facteurs.
En revanche, comme le spécifie la dialectique du maître et de l’esclave, malgré notre position de maître, nous voici désormais esclave de notre propre esclave.
Pour mieux s’en rendre compte, imaginez-vous 15 jours sans aucun accès à internet ainsi qu’à votre téléphone portable. Cela semble difficile non ?
Un maître esclave de sa propre liberté ?
Nos possessions qui devaient être l’outil de notre liberté deviennent progressivement l’objet de notre asservissement.
Je vous ai pris un exemple qui touche bon nombre d’entre nous mais, il existe, sur des sujets complètement différents, de nombreux autres cas tout aussi identiques.
Par exemple le champion de jeu vidéo devenu dépendant de sa console, le formateur expert de son domaine dépendant des besoins de sa clientèle ou le sportif aguerri contraint de s’entrainer de peur de perdre son niveau.
Dans chacun des cas, passer au statut de maître est motivé par une passion brulante ou un désir de liberté (l’un allant souvent de paire avec l’autre). Or, une fois arrivé à l’objectif, une dépendance vient se créer. Nous revoilà donc dans une situation d’esclave de notre esclave.
Heureusement, une fois encore, c’est bien notre état d’esprit qui nous permettra de préserver notre statut de Maître. Au final, qu’est-ce qui créé réellement cette dépendance si ce n’est notre peur de perdre notre liberté ?
Plus encore, notre liberté se trouve telle sur l’objet de notre dépendance ou bien sur notre capacité à contrôler celui-ci ?
Pour ma part, je pense que ce ne sont ni l’une ni l’autre. Notre liberté vient de notre capacité à devenir le Maître de nos passions, le conquérant d’un nouveau monde.
Au final, préserver son statut de Maître n’est-ce pas avoir une bonne fois pour toute conscience et surtout confiance en nos capacités d’adaptation ?
Ainsi quelle que soit la difficulté, nous savons que d’un simple esclave nous pouvons devenir Maître. Par suite, le jour où nous aurons enfin atteint ce statut tant désiré, nous n’aurons plus peur de le perdre car nous aurons confiance en notre capacité à nous réinventer.
Voilà à mon sens une des véritables libertés.
Photo : yuliadunaeva
Bonsoir,
Bien trouvé cette histoire d’adaptation. C’est une bonne approche dans le style bulle d’air protectrice : respire, réfléchie et embrasse ta souffrance… Certains prônent le rejet ou s’en détourner, mais cela ne résout pas le conflit intérieur. De même, l’évitement est à l’image de l’autruche qui cache sa tête pou fuir le danger. Le conflit demeure dans ces cas-là.
Bonjour,
Garder sa liberté jusqu’au dernier jour de vie : il faut l’oraganiser avant de perdre nôtre autonomie
Maintenant ne laisser à personne le droit de décider de notre vie par le mandat de protection future
Se méfier des aides qui vous lient aux contraintes des services sociaux où se mélent sournoisement les intérêts de personnes trés adroites et indélicates dans le monde de la politique municipale
Colouer entre amis surs avoir un oeil amical et désintéressé sur les autres