Arrêtez de vouloir tout maîtriser, surtout vos projets !

Un des soucis majeurs lorsque l’on souhaite entreprendre de nouveaux projets provient de notre besoin de maîtriser l’ensemble du processus de création.

Ce besoin est compréhensible car l’initialisation d’un projet implique avec lui un but à atteindre. Que ce soit par exemple la monétisation d’un produit final, la recherche d’une certaine notoriété ou simplement l’accomplissement de soi via une quelconque activité, nous avons tous tendance à nous projeter vers le résultat à atteindre et par conséquent à planifier nos actions en fonction de celui-ci.

Pourtant, s’il y a bien quelque chose qui est difficilement maîtrisable lors du commencement d’un projet, c’est bien son résultat.

Dès lors, si l’on devait qualifier notre position vis-à-vis du projet à venir ce serait bien celle d’un débutant.

Un débutant n’a aucune connaissance de l’art dans lequel il s’engage, il n’a par conséquence aucune maîtrise sur celui-ci (normal vu qu’il est débutant).

Bien que nous ayons de nombreuses compétences très variées, celles-ci ne nous empêchent pas d’être débutant face à un projet qui n’existe pas encore.

Pour reprendre l’exemple d’un produit, vous ne saurez pas, à-priori, comment réagiront vos prospects. Vous pouvez très bien connaitre leur profil, leurs habitudes mais nullement leur réaction face à votre futur produit fini.

Voilà pourquoi, il est important de savoir lâcher prise, éviter de vouloir maîtriser tout le processus de votre projet et surtout, être flexible. Bien que vous ayez une idée précise du travail à réaliser, vous ne savez pas, à-priori, comment les évènements vont se dérouler.

Dès lors, gardez en permanence une grande flexibilité ainsi qu’une forte capacité d’adaptation. Cette attitude vous permettra ainsi de déployer au maximum le potentiel que renferme chacune de vos initiatives pour ainsi viser la pleine réussite pour vos projets.

Crédit photo : Merlijn Hoek

9 comments

  1. Il y a une grande ligne entre la vision et la patience. Il faut savoir adapter sa vision futur, certes, mais sans trop se précipiter à la concrétiser momentanément car on serait déçu rapidement, c’est là que la patience fait son jeu.
    Du vrai plaisir à lire votre article. Bon courage.

  2. Merci 🙂
    C’est tout à fait vrai, la patience ou plutôt la persévérance est un point capital pour amener nos projets jusqu’à leur terme.

  3. Je suis en partie d’accord !
    J’ai travaillé dans une multinationale où déléguer était une nécessité car on ne peut être expert dans toutes les branches ! Toutefois, il est plus facile de faire avancer un projet quand on maîtrise le sujet …
    Je suis maintenant patron de ma propre boîte où j’ai dû former 2 personnes à ce métier. Pour pouvoir les former, j’ai dû maîtriser mon sujet et non déléguer cette tâche, et pour les convaincre que la méthode était la bonne, il a fallu que je puisse le faire moi-même.
    Si une des personnes part (en vacances ou définitivement), je dois être à même de la remplacer sans que le client ne constate le moindre changement dans le service offert.
    Je nuancerais donc sur la taille et la complexité du projet …

  4. Bonjour,
    Merci pour ce billet.
    Il me semble que tout est dans l’équilibre. Une bonne dose de contrôle, de management et de pilotage pour assurer la tenue du plan d’action (au minimum gérer la première action) et aussi une bonne dose de lâcher prise (par rapport à soi et à son équipe) et de sérendipité (pour profiter de ce que le hasard va nous proposer).
    Le dosage dépendra de la phase du projet, et du contexte.
    Et l’aventure sera une excellente occasion de se connaitre.

  5. @Vinodis : Hello Vinodis, ça me fait plaisir de te voir ici 🙂
    Je suis entièrement d’accord avec toi sur le fait de maîtriser à fond son sujet et développer une grande expertise dessus afin de former, déléguer et tout simplement mieux gérer le sujet.
    En fait, mon article est plutôt orienté sur de nouveaux projets où justement nous n’avons pas toutes les cartes en main et ou il est nécessaire d’avoir une grande souplesse.
    @Paul-Henri : Tout à fait d’accord. Bien qu’il ne soit pas évident de préserver cet équilibre (certains seront trop décontractés pendant que d’autres trop rigides) il est fondamental pour la bonne réalisation de projets.

  6. Ne pas avoir toutes les cartes en main en commençant, c’est justement être une proie très) facile pour des créateurs de site Internet, gourou du Networking et autre référencement bidon …
    Il ne faut certes pas être un expert pour éviter de perdre du temps à des tâches qui s’éloignent du core-business et surtout de la vente mais je pense que le jeune entrepreneur doit connaître (sans devoir nécessairement devoir les appliquer au jour le jour) toutes les ficelles du métier au lieu de déléguer.

  7. Oui, c’est sûr qu’il faut un minimum se renseigner afin de ne pas se faire avoir.
    Cependant, là où il faut faire attention c’est que, à trop vouloir maîtriser les choses on perd un temps énorme pour au final ne rien faire. Combien ne réalisent jamais leurs projets sous prétexte qu’ils n’ont pas assez de cartes en main ?

  8. Je suis tout à fait d’accord avec toi mais parlons plutôt de la balance entre l’expertise et la connaissance …
    Personnellement, je pense que si l’entrepreneur s’attarde sur des « futilités », c’est qu’il n’a rien compris ou qu’il est mal guidé.

Comments are closed.