Qui n’a jamais rêvé d’être reconnu comme l’expert de sa discipline ?
En imaginant de telles situations, très vite nous nous comparons aux véritables références du domaine en question. De cette comparaison, notre motivation peu rapidement chuter en nous murmurant que nous n’avons pas le talent nécessaire pour atteindre de tels résultats.
Malheureusement, ce type de jugement est biaisé et le talent visible ne représente que la face émergée de l’iceberg. Il nous est bel et bien possible de devenir expert de notre discipline. Pour cela, il est nécessaire de connaître la face cachée de l’iceberg.
Pratiquer, encore et toujours
« Le talent, c’est une question de quantité. Le talent, ce n’est pas d’écrire une page, c’est d’en écrire trois cent. »
Jules Renard
Comme nous l’avons vu récemment, il est tellement facile de s’arrêter à la surface des choses pour ne voir simplement que la réussite présente d’une personne. Or, pour arriver à atteindre des résultats, une chose est certaine, les experts d’aujourd’hui n’ont pas seulement compté sur un talent inné. Plus encore, qu’est-ce qui prouve que ce talent est bel et bien inné, n’est-il pas quelque chose d’acquis par la pratique ?
Oui, car c’est bien là que repose le cœur du véritable talent, dans l’acquisition de compétences. Ainsi, par un entraînement régulier et répété, il est bel et bien possible pour nous d’atteindre ce niveau tant espéré. Cela peut parfois sembler dur et démotivant, mais la maîtrise de notre activité favorite doit passer par ce processus d’apprentissage et de perfectionnement de notre savoir.
Pour donner un simple exemple, j’ai longtemps été fasciné par des personnes qui sont capables de produire régulièrement une quantité importante d’écrits et ce, sans perdre en qualité. Moi qui arrivais difficilement à écrire un article par semaine sur ce blog, j’espérais sincèrement arriver à changer un jour la donne.
Les choses ont duré ainsi, jusqu’au jour où j’ai réellement décidé de changer les choses et de passer à l’action en me créant un défi d’écriture.
De ce défi imposant discipline et pratique assidue, il en résulta un plus grand volume d’écrits et, plus encore, le sentiment d’avoir réellement progressé en écriture aussi bien sur la quantité que sur la qualité (bien que pour ce dernier point, ce n’est pas vraiment à moi de juger).
Qu’est-ce qui a réussi à débloquer mes compétence : l’entraînement !
Bien évidemment, je suis encore très loin d’être expert dans le domaine mais, j’ai réussi à atteindre un palier qui me semblait difficile quelques mois auparavant. En pratiquant régulièrement et augmentant progressivement le volume de votre travail, vous réussirez à atteindre le talent que vous visez.
C’est une des premières clefs indispensables dans l’acquisition de compétence sans laquelle il est presque impossible d’atteindre l’expertise ciblée. Cependant, cette clef n’est pas suffisante car il reste une autre serrure à ouvrir.
Pratiquer, oui mais pas n’importe comment
Connaissez-vous le paradoxe du singe savant ?
Celui-ci peut s’énoncer sous la forme suivante : Prenons un temps illimité, 100 singes et 100 machines.
La problématique est la suivante : les singes seront-il capables un jour d’écrire une seule œuvre de Shakespeare ?
Si l’on étudie ce paradoxe d’un point de vu mathématique on pourrait démontrer que oui, c’est faisable. Mais, à une démonstration mathématique un peu longue et hors contexte, je préfère largement les écrits d’un mathématicien et philosophe du nom de Gian-Carlo Rota :
« Si le singe pouvait taper sur son clavier une touche par nanoseconde, alors la durée d’attente pour que le singe dactylographie complètement Hamlet serait si longue que l’âge estimé de l’univers paraîtrait insignifiant par comparaison… et ce n’est pas une bonne méthode pour écrire les pièces de théâtre. »
Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas en train de faire une quelconque digression en vous parlant de singes savants. Non, l’idée ici est de mettre en évidence cette fameuse « bonne méthode« .
Il est clair que demander à 100 singes de reproduire du Shakespeare est bien moins efficace que de demander à un expert en dactylographie d’effectuer ce travail. Il en va de même pour notre acquisition de compétence : utiliser les bonnes méthodes pour avancer.
La seconde clef est là : trouver de bonnes méthodes pour progresser efficacement. Il n’est pas forcément nécessaire de trouver La Meilleure Méthode (de plus cela nous prendrait probablement un temps conséquent en recherches et expériences) mais, en vous appuyant sur des références solides ainsi que les conseils d’experts, vous découvrirez probablement des méthodologies efficaces et en adéquation avec votre façon de travailler.
Vous progresserez ainsi bien plus vite et avec un effort moindre. Ce qui permettra ainsi de tendre encore plus vite vers votre but.
En maintenant un entraînement sérieux et régulier, en recherchant de bonnes méthodes pour progresser vous pourrez acquérir ce talent qui semblait pourtant n’être réservé qu’à une élite.
Croyez en vous et persévérez encore et toujours dans l’atteinte de votre objectif et, un jour enfin, vous deviendrez l’expert que aujourd’hui vous rêvez d’être.
Photo : soleir
Bonjour Nicolas
Bonne recette : travail échelonné + bonne méthode = talent.
Je pense qu’il ne faut pas attendre la bonne méthode pour commencer !.
Merci Nicolas
Pour accélérer l’apprentissage on peut également trouver un expert dans le domaine qui nous intéresse et étudier attentivent ses techniques et ses attitudes, afin de s’entraîner à les reproduire.
En préparation mentale, des techniques d’entraînement basées sur l’analyse des sportifs qui sont experts dans un domaine, couplés la visualisation (imagerie mentale), permettent de progresser de manière significative.
Merci Abdelaati et Guillaume pour vos commentaires.
Effectivement un coach/mentor est d’une grande aide pour avancer. En s’inspirant de son expérience, nous gagnons un temps précieux sur la découverte des techniques qui marchent réellement.
L’expert oui… et non. Oui parce que de toute évidence, le véritable expert est passé par les mêmes problématiques que nous et les a déja solutionnées.
Non parce que d’une part parce que trop de reproduction de ce que font les experts va à l’encontre du principe de l’apprentissage par l’experimentation
Non d’autre part parce que cet argument que l’on entend partout depuis deux ou trois semaines est utilisé par de nombreux faux experts (j’entend pas la qui n’ont jamais rien démontré, il y a des dizaines d’experts partout sur le net) pour vendre des formations qui ne sont que de pales copies de celles faites par d’autres experts (ou pas) avant eux!
Sinon, l’article est cool! 🙂
Merci Julien 🙂
Pour ma part, je vois en l’expert la possibilité de nous apprendre à trouver les raccourcis et les méthodes les plus efficaces. Après, il est important de trouver/créer notre propre voix et éviter le copier-coller que certains « experts » font eux-même.
Sur ce point (comme bien d’autre) je partage entièrement ton avis 😉
D’ailleurs sur cette histoire d’experts à « suivre ? », j’avais écrit un article proche de ses commentaires il y a peu : https://nicolaspene.fr/perpectives-et-perseverance/
Einstein disait que les plus créatifs sont souvent ceux qui cachent leurs sources. Je me suis rendu compte aussi, en observant certains marketeurs, entrepreneurs et experts français, que certes ils ont battis une expertise sur leur pratique, mais ils ont surtout eu les bons mentors.
Yoann