Pour nombre d'entre nous, la fin d'année est signe de fêtes, moments en famille, vacances et cadeaux. Plus encore, c'est également le moment de notre bilan annuel.
Ainsi arrive la question de découvrir à quel point nous avons avancé sur nos objectifs. Avons-nous rempli nos objectifs, dévié de notre ligne directrice, changé complètement de direction ?
Ou peut-être, les avons-nous tout simplement laissé tomber.
Avant de vite lire les prochaines lignes, j'aimerais vous inviter à un petit exercice tout simple : prendre une petite minute, pas plus, pour réfléchir à ces questions et établir un mini bilan…
Où en sont vos objectifs ?
Peut-être suis-je dans l'erreur (et j'espère sincèrement l'être) mais, il y a de grandes chances pour que vous ne soyez que moyennement satisfait de l'accomplissement de vos objectifs et ce pour une raison simple : le timing prévu à leur réalisation n'a pas été respecté.
Ainsi, en fonction du caractère de chacun, ce sentiment de frustration peut prendre diverses formes, allant même jusqu'à la culpabilisation.
Quelle que soit votre évolution ainsi que la réalisation de vos objectifs, je pense personnellement que vous pouvez au contraire être fier de vous-même pour une simple raison : vous avez avancé ! Vous avez découvert de nouvelles choses, évolué et modifié en un an votre position sur l'échiquier.
Dès que nous nous fixons des objectifs, une réelle difficulté se confronte à nous : le facteur temps. En avançant à un rythme non escompté, nous arrivons progressivement à un sentiment de frustration.
En y réfléchissant bien, on pourrait se poser la question suivante : à culpabiliser, quel est donc l'intérêt de se fixer des objectifs ?
Certains, comme par exemple le célèbre blogueur Leo Babauta, décideront d'arrêter, purement et simplement, de fixer des objectifs. Pour ma part, je dois vous avouer que je reste pour l'instant sceptique à cette idée (bien que j'y médite).
Quelle est l'intérêt des objectifs ? Nous rapprocher de nos désirs réels ?
En atteignant nos objectifs nous recherchons de façon plus ou moins directe à satisfaire notre quête de bonheur personnel. Sans ça quel intérêt ?
Poussons la réflexion un peu plus loin : à visualiser nos objectifs n'oublions-nous pas notre capacité à être heureux à l'instant présent ?
L'instant présent
Voilà où je souhaitais réellement vous emmener, à l'instant présent. Nos questions et nos réflexions se tournent vers notre passé ou bien se dirigent vers le futur, mais elles ne sont en aucun cas positionnées sur le présent.
Pour en revenir au sujet, doit-on attendre de réaliser nos rêves pour accéder au bonheur ?
Bien que la réelle valeur de nos objectifs est d'augmenter notre capacité à être heureux, il demeure important de ne pas oublier que le bonheur est également une affaire de perception. Ainsi, le désir d'un bonheur futur n'a pas forcément à éclipser un bonheur présent.
Nous parlions un peu plus haut de bilans annuels. À cette idée de bilan, conjuguée à notre recherche de bonheur, j'aimerais vous poser encore deux questions, les deux plus importantes de cet article.
La première découle d'une reformulation de l'idée de bilan : Quels ont été les moments de bonheur de votre année ?
Essayez de retrouver les causes, le lieu voire revivre le moment en lui-même. Outre le côté agréable, ce questionnement nous permet également d'identifier les causes qui suscitent notre bonheur et surtout constater que de simples choses peuvent nous apporter de grandes satisfactions. Ainsi, dans l'avenir, il sera plus évidant de les reproduire.
Quant à la seconde question, celle-ci est toute simple : Qu'est-ce qui vous empêche d'accèder au bonheur dès à présent ?
Qu'est-ce qui nous empêche d'être heureux maintenant. Oui maintenant ! De fermer aussi bien les portes du passé que celles du futur et de ressentir joie et bonne humeur en nous. Avoir le cœur qui palpite à l'idée que d'être heureux, sans raison, sans objectif, simplement en le décidant de nous-même. Qu'est-ce qui nous en empêche ?
Absolument rien !
Au moment ou j'écris ces lignes, je ressens ce bonheur en moi. Heureux d'écrire, heureux de partager avec vous mes sentiments. Je suis là, sur l'instant présent, heureux sans raisons particulières, juste en le désirant.
Et vous, ressentez-vous cette sensation de joie en vous, là maintenant, sur le moment ?
Si ce n'est pas le cas, avez-vous envie de ressentir dès à présent de telles sensations (ne me dite pas non 😉 ) ?
Oui ? Alors, qu'est-ce qui vous en empêche ?
Crédit photo : Mikashen
Salut Nicolas
Bon article qui m’amène à préciser un point : alors que je suis tout à fait d’accord avec l’importance d’être heureux sur le moment présent, je pense que la plupart des gens pense au futur et souhaite être heureux pour les temps à venir.
Ce sont 2 choses à séparer à mon avis : être heureux aujourd’hui, et préparer son futur, être à la recherche d’opportunités, afin d’être heureux demain. Le deuxième n’a pas à éclipser le premier comme tu as dis, ce sont juste pour moi 2 états différents.
Merci Etienne pour ton retour.
Je partage entièrement ton avis, ce sont 2 états différents à ne pas négliger, aussi bien l’un que l’autre.
C’est d’ailleurs pour cela que je reste encore septique sur le fait de ne pas se fixer d’objectifs futurs (comme le fait désormais Leo Babauta).
Hello Nico,
Je suis très satisfait de mes objectifs pour cette année 2010, c’est ce qui me pousse à élargir ma liste d’objectifs pour l’année prochaine. J’imagine que je m’engage sur une voie complexe, mais ca marchera probablement malgré tout.
Quand à la question de vivre heureux maintenant, je pense qu’elle est justement profondément indissociable de la préparation de l’avenir. Si c’est l’un ou l’autre, les regrets finissent par apparaître. Les considérer comme deux états différents, c’est prendre le risque de voir l’un l’emporter sur l’autre. Peu de gens sont capables de voir cohabiter deux états différents en eux.
A tt!
Julien
Hello Julien,
Tu as bien raison de ré-évaluer tes objectifs 2011 vers le haut, je suis persuadé que les résultats seront au rendez-vous 😉
Il est vrai que voir 2 états différents entre moment présent et objectifs futurs peut amener à obscurcir notre perception de l’un des 2.
Cela dit, comment arriver à concilier les 2 sur une seule et même ligne directrice. Je pense aux exemples de “bonheurs imprévus”, ces petits moments auquel on ne s’attend pas. Peut-être en incluant dans nos objectifs celui d’apprécier chaque instant de bonheur ?
NB : Ce matin j’ai pu apprécier un superbe lever de soleil sous fond de “The Ecstasy of Gold” d’Ennio Morricone, ce qui donnait une ambiance unique. Du coup, je n’ai pas pu résister à l’envie de partager avec vous ce petit moment de bonheur.
On peut se demander si en effet se fixer trop d’objectifs va avec le bonheur et le moment présent.J’aurais tendance à dire non quand sur certains blogs je vois cela comme une course sans fin…
C’est intéressant ta réflexion Fabrice. L’objectivation ne doit être qu’un moyen pour arriver à certaines fins, mais n’oublions jamais que l’ultime interet du développement personnel est de tirer le meilleur de soi pour vivre heureux… pas de se gacher pour montrer que l’on peut en faire toujours plus
Je suis d’accord mais où se situe la limite? Pas forcement facile à voir…
Pour rebondir sur les propos de Fabrice, je dirai que certains trouvent leur bonheur non pas dans l’accomplissement de leurs objectifs, mais dans le chemin qui les y mène.
Plus concrètement. Certains ont pour objectif de devenir financièrement indépendant. Ok, mais une fois qu’ils auront 3000 euros qui tombent chaque mois sans rien faire ou presque, seront-ils réellement heureux ? Il y a fort à parier qu’ils se donneront de nouveaux objectifs à atteindre, soit pour augmenter leurs revenus, soit dans un tout autre domaine. Simplement parce qu’ils ne conçoivent pas de rester assis dans leur canapé toute la journée sous prétexte qu’ils ont atteint leur objectif qui était, pour eux, à un moment donné, synonyme de bonheur.
La recherche du bonheur devient un prétexte à actions, des actions qui elles-mêmes nous rendent heureux, parce qu’elles remplissent nos vies d’une manière que l’on a choisi, qui s’accorde avec nos principes, nos envies, nos rêves. Pour finir ce commentaire sur une note un peu philosophique, je dirai qu’en quelques sortes, la recherche du bonheur EST le bonheur.
Merci à tous les 3 pour vos commentaires.
Je m’accorde complètement avec vos idées. Il suffit de regarder des personnes qui après avoir atteins une certaine réussite disent : « j’ai sacrifié 10 ans de ma vie afin d’en arriver là ».
Rien que ce genre de phrases en disent long.
Par contre concernant l’instant présent, ce que je souhaitais également faire ressortir sur cet article, ce sont les petites joies qui surviennent spontanément et sont totalement décorrélées de nos objectifs. Parfois, à trop être la tête dans le guidon, nous avons tendance à ne pas les voir ou pire les ignorer.
Je suis relativement satisfait de mes réalisations de 2010, projet pour 2011 avancer dans les mêmes directions que j’avais établies début 2008. Il y a déjà plus de deux ans maintenant. Pour rejoindre les commentaires précédents, je dirais également que ce n’est pas la destination qui compte, mais le voyage.
Merci Samuel pour ton commentaire. Je partage entièrement ton avis sur l’importance du chemin et non de la destination 🙂
Bon courage dans la réalisation de tes objectifs 2011 😉