Qu’est-ce donc que votre zone de confort ? Pourquoi devriez-vous connaitre cet important concept et… plus important encore : comment apprendre à étendre cette fameuse zone de confort ?
Avant d’entrer dans le vif du sujet et mettre sur le banc d’essais notre zone de confort, j’aimerais tout d’abord vous inviter à un petit travail imaginatif. Ça vous tente ?
Vous voilà tranquillement installé chez vous. Le monde dans lequel se situe notre action est complètement identique au nôtre, à la seule différence près : une bulle géante d’1km de diamètre recouvre votre « monde ». Imaginez que cette bulle, dont votre foyer est le centre, limite depuis toujours vos déplacements sur ce petit domaine. Vous avez toujours connu celle-ci et, tout ce qui se trouve à l’extérieur vous est totalement étranger.
À plusieurs reprises, il vous est arrivé de regarder ce qui se cachait derrière les limites de la bulle mais, les parois de celle-ci étant opaque, il est difficile de distinguer l’horizon. Cependant, une conviction personnelle vous accompagne depuis toujours : les choses ont l’air très dangereuses en dehors.
Imaginez maintenant que, du jour au lendemain, la taille de cette bulle se mette à augmenter jusqu’à atteindre le double de sa taille initiale. Deux fois plus d’espace, deux fois plus de libertés qu’auparavant. Mais aussi… deux fois plus de dangers… en apparence…
Avec une grande excitation ainsi qu’une certaine appréhension, le cœur battant la chamade, vous décidez de découvrir le nouvel univers qui s’offre à vous. Arrivé sur place, vous constatez rapidement que le danger est bien moins présent que ce dont vous imaginiez. Plus encore, il est quasiment inexistant. En revanche, en regardant l’étendue du nouveau domaine, vous ne pouvez vous empêcher de retenir votre joie à l’idée des nouvelles opportunités et découvertes qui s’offrent désormais à vous.
Cependant, bien que plus grande, notre bulle existe toujours. Peu à peu vous découvrirez chaque parcelle du nouveau domaine, trouvant lui aussi ses limites devant les vitres opaques de la bulle.
Une question peu maintenant être posée : comment définirez-vous ce qui est caché au delà de la paroi ?
Une nouvelle terre inconnue et dangereuse, une zone de jeu encore plus grande, un eldorado à découvrir ?
Quelle que soit la réponse, ici s’arrête votre zone de confort !
Qu’est-ce que la zone de confort
Vous l’aurez compris, la bulle dont je parlais précédemment représente notre zone de confort. Un univers qui nous est familier, sécurisant, mais dont les limites s’arrêtent là où se trouve l’inconnu.
Pour vous donner quelques exemples concrets, sortir de sa zone de confort ce serait :
- emménager dans une ville voire un pays qui nous est totalement étranger
- aborder un(e) inconnu(e) dans la rue alors que ce n’est pas dans nos habitudes
- apprendre à conduire pour la première fois
- découvrir un univers professionnel totalement différent
- se retrouver seul dans une soirée remplie d’inconnus
- faire une première présentation en public devant des centaines de personnes
Vous remarquerez que, sur tous l’ensemble des exemples choisis, nous retrouvons des similitudes : l’inconnu, la nouveauté, la découverte, la/les « premières fois ».
Là où se dessinent nos limites se trouve notre zone de confort.
Sortir de notre zone de confort, c’est par conséquent repousser nos limites.
Mais quel est l’intérêt de sortir de la sécurité et s’exposer au danger ?
Entre bulle et liberté
Si l’on revient à notre petite histoire de bulle, tout au long du récit vous connaissiez pertinemment l’univers caché derrière les limites du domaine. Vous étiez clairement conscient du danger plus que relatif qui s’y trouvait. Oui mais voilà, le héros de notre histoire n’en savait rien.
L’inconnu fait peur, car il nous est inconnu ! (Merci Nicolas pour cette remarque totalement Aware)
La bulle de verre représente votre zone de confort et, la taille de celle-ci est délimitée par vos peurs. Derrière celle-ci se trouve l’inconnu.
Pour être plus libre il faudrait pouvoir agrandir notre bulle de sorte que notre champ de possibilités soit plus grand et plus diversifié. Imaginez que la bulle fasse une centaine de kilomètres de diamètre, puis un millier. Quel serait le champs des possibles ?
Allez, soyons fous, imaginons maintenant que cette bulle englobe l’intégralité de notre planète. Que de possibilités, n’est-ce pas ?
Nos libertés sont ainsi liées à la taille de notre zone de confort. Plus cette dernière sera étendue et plus le champ des possibles en sera grand.
Maintenant, comment agrandir notre zone de confort ?
Rêves et limites
Pour agrandir notre bulle, notre zone de confort, il suffit tout simplement de repousser nos limites. Simple non ?
Bien que sur le papier, étendre notre zone de confort revient à dépasser celle-ci, dans la pratique les choses sont beaucoup moins évidentes.
Nous l’avons bien vu, tout ce qui dépasse les frontières de la bulle nous semble dangereux, que ce soit vraiment le cas ou pas. L’inconnu nous effraie, il nous laisse tel un explorateur s’aventurant dans une jungle épaisse abritant on ne sait quels animaux dangereux.
Un réflexe bien naturel, cependant, la réalité démontre souvent que nos peurs sont exagérées. Il suffit de regarder notre bulle, dès qu’elle s’est agrandie, le paysage qu’elle dévoila était certes nouveau, mais pas vraiment dangereux. Prenez un petit moment pour explorer vos expériences passées et rechercher des moments de votre vie où vous avez repoussé votre zone de confort (votre premier job, vos premières leçons de conduite, votre première expérience loin de votre famille, votre premier baiser…).
L’appréhension devait être présente et le stress probablement proche de son apogée à l’approche du moment fatidique. Mais au final, était-ce aussi périlleux que le laissait présager votre imagination. Probablement pas.
Plus encore, qu’en est-il maintenant. Ce qui nous semblait insurmontable ou du moins, être une grande épreuve fait désormais partie intégrante de notre vie. Au fil de notre expérience, nous avons agrandi notre zone de confort.
Bien évidemment, ce qui est réellement important à l’heure actuelle, c’est le présent ainsi que ce que vous envisagez de faire. Cependant, notre passé est là pour nous donner des forces supplémentaires pour avancer. Ainsi, réfléchissez sérieusement à vos rêves, vos désirs et… les peurs qui vous empêchent de les réaliser. Vous y êtes ! Vous avez trouvé les frontières de votre zone de confort, à la limite se présentent vos peurs et derrière se trouvent vos rêves.
Nous le savons maintenant, en dehors de notre bulle, les choses sont bien moins redoutables qu’il n’y parait. Il ne tient maintenant qu’à nous de pousser les limites de celle-ci, un peu de courage et d’audace pour affronter nos peurs, c’est juste ce qu’il nous manque.
Juste un peu de courage et notre champ des possibles s’ouvrira enfin vers de nouvelles opportunités inconcevables jusqu’alors.
N.
L’article suivant, « Agrandissez votre zone de confort », vient s’insérer suite à l’évènement mensuel : « À la croisée des blogs » initié par la communauté francophone de Développement Personnel. Le thème de ce mois-ci « Sortir de sa zone de confort » est organisé par Fabrice, auteur du blog Prolire (dont je vous recommande la visite).
Crédit photo : Flickr – Craig S
Superbe article Nico.
C’est clair que aller contre ses peurs, étendre sa zone de confort, ça permet plein de perspectives, et ça ouvre à la réussite.
Et c’est comme ça qu’on reprends confiance en soi.
Personnellement, je compte partir seul à l’étranger pour élargir ma CZ. Actuellement ça me fait très peur, mais je le ferai.
Aborder des inconnues aussi, ça fait parti de mon plan :).
Qu’est-ce que tu as fait, toi pour l’agrandir?
Hello Charles et merci pour ton commentaire.
Il est clair qu’un départ à l’étranger va bien t’aider à agrandir ta zone de confort. Tu prévois de partir vers quelle destination ?
Concernant ma zone confort, j’essaye de l’agrandir régulièrement sur les sujets qui me tiennent à cœur, du coup, les expériences sont assez variées :
En snowboard, j’ai sauté des corniches dépassant les 3m de haut. Lorsque je jouait (il y a bien longtemps) de la musique, j’ai organisé quelques concerts et ainsi joué devant plus d’100ène de personnes.
Je me suis également adonné à l’exercice délicat d’aborder des inconnues dans la rue.
Pour la petite confidence, j’en ai rarement ici parlé mais, cela m’a amené à rencontrer une charmante fille dans le métro qui aujourd’hui partage ma vie depuis plus de 2 ans.
Sans aucune hésitation, la meilleure chose qui me soit arrivé en repoussant ma zone de confort (et plus encore).
Du coup, je ne peux que t’encourager dans ton plan : aborder des inconnues 😉
Dernièrement, j’ai également franchi une autre étape sur ma zone de confort en annonçant à mes proches mon désir de quitter un emploi relativement bien payé pour me lancer dans l’entrepreneuriat.
Bref, la peur au ventre, ces moments sont toujours difficiles à franchir mais, une fois la peur dépassée, on en sort grandi 🙂
Ben je pense commencer par Londres, ensuite là où le vent me poussera 😀
Ça fait plaisir d’en apprendre plus sur toi ! Et bon courage pour la création d’entreprise! Ça fait peur à beaucoup de gens, et pas grand monde va te comprendre.
Belle destination, n’oublie pas de passer le bonjour à la reine 😀
Tu comptes y aller dans quel cadre, études ?
Côté entrepreneuriat, il est clair que pas mal de personnes ne comprennent pas l’intérêt de prendre un tel risque. Cependant, j’ai été pas mal surpris par les réactions positives et encourageantes de certains, ce qui aide vraiment à avancer.
Non dans le cadre boulot, c’est fini les études :). Mais j’aimerai voir plein d’autres pays, donc ce ne sera que le début. Et je voudrai aussi être fluent en espagnol, donc un pays hispanique sera forcement de mise!
Bon courage dans ton entreprise en tout cas, tiens nous au jus de ce que ça donne! Tu pourra en ressortir que grandi en tout cas! C’est sur que pas mal de personnes ne comprennent pas la prise de risque pourtant, travailler pour soi …
Marrant que tu parles de partir à Londres pour étendre ta zone de confort, Charles. C’est justement ce que j’ai fait il y a pas très longtemps. Enfin, toi c’est pour y vivre, moi c’était simplement pour découvrir la ville.
Je suis parti là-bas complètement à l’arrache, presque sur un coup de tête (billet d’avion acheté une 10aine de jours avant). Arrivé sur place, j’avais qu’un contact, une amie d’une amie, que je ne connaissais pas et qui pouvait m’héberger la première nuit. Après, c’était la débrouille et les rencontres sur place qui ont tout fait (plus le couchsurfing, qui m’a bien aidé quand même). Mais la sensation de vaincre l’inconnu et l’immobilisme (car j’aurai pu me contenter de louer un lit en auberge de jeunesse ou autre), le fait de découvrir une ville et d’affronter mes peurs, c’était assez kiffant. Du coup, maintenant, je ne voyage plus que comme ça 😀
Sympa le retour d’expérience! Hmmm donc plutôt que d’aller dans une auberge, tu me conseilles le couchsurfing ? Ca peut-être une bonne idée ça 😉
C’est clair que j’ai peur de rencontrer personne sur place. Cet été en Espagne, je me suis fait des potes (je n’étais pas parti seul), qui étaient partis seuls et ils s’éclataient trop !
Tu m’étonnes, ça doit être vraiment sympa. Après là-bas, il faudra aborder des inconnues 😀
Salut Nico,
Je ne me présente pas, je pense que ce n’est pas nécessaire. 🙂 Ton article ouvre la porte sur un sujet qui touche pas mal de gens, (voire quasi tout le monde). D’ailleurs, pas non plus besoin de préciser que cet article m’est familier, d’un point de vue sujet.
J’ai bien aimé le contenu, mais pourquoi ne rentre tu pas un petit peu plus dans le détails de la prise de risque, et décortiquant un petit peu plus le processus qui emmène les gens à faire des choix « complètement tarés »?
Par exemple, pourquoi as tu pris le risque d’aller parler à cette jeune fille avec qui tu es depuis BEAUCOUP PLUS DE 2 ANS. Qu’elle est la raison qui t’a acculée au pied de ton mur des frayeurs personnelles, et pourquoi (tu as pris tes cou*lles à deux mains et) tu l’a tout de même franchi. Ou encore, essaye d’analyser (rapidement, Freud à déjà bien bossé…) ce qui à poussé le contributeur « Charles » à se dire « Mais bouge toi le cul mon vieux!! »
Peut être que cela permettrai plus aux gens de s’identifier avec un certain scénario, (qui leur semblerai plus ou moins familier) et cela te permettrai d’emboiter sur tout ton matériel gourouïque (Joke inside, on reste calme) de développement perso. Le lien entre tout ça permettrai de dégager une bonne approche de gestion perso des peurs, de la timidité, etc, etc.
Enfin, j’dis ça, j’dis rien, c’est pour aider, hein?!
La bise, vieux renard.
Hello « Gros monsieur d’abord »,
« Ach, bien bien gut ? »
Quel plaisir de te voir ici, j’espère que tu vas bien 🙂
Je te remercie pour tes conseils, effectivement plus de concret et d’exemples permettraient d’encore mieux illustrer l’article, c’est clair.
Mais bon, il y a tellement à dire sur le sujet qu’un ou deux (ou trois, ou quatre…) articles complémentaires serait nécessaire, à réfléchir.
NB : pour les « 2 ans », effectivement cela fait 4 maintenant. L’article a été écrit fin 2010, voilà pourquoi 😉
Merci pour tes feedbacks qui, comme à l’accoutumé, sont toujours très enrichissant.
Bises à toi renard des steppes de Russie et j’espère à très bientôt IRL,
N.