Sur le chemin : un temps de pause

Un temps de pause

Suite à l’article « j’ai enfin appris… », me voilà récidiver sur ce nouveau style d’écrits. Voici donc un le second article de la série Sur le Chemin, en espérant que celui-ci accueille un retour aussi positif et motivant que son ainé.

Un temps de pause…

J’ai beaucoup marché, découvert de nombreuses choses. Mais, je sais pertinemment que je ne suis encore qu’au début de ma quête.

Pourtant, il m’est arrivé, à quelques reprises, de m’arrêter sur le chemin. Parfois pris d’émerveillement face à un nouveau paysage. D’autres fois par simple fatigue.

Ainsi, je décidais de m’arrêter un peu, fatigué par ma course. Ce repos était bénéfique, je pouvais enfin me relâcher, me détendre, me restaurer convenablement. Isolé de la course folle du monde, je commençais peu à peu à me sentir à l’aise en ce lieu.

Progressivement, ce qui n’était qu’un lieu de repos, devint mon petit chez moi. Calme, paisible, mais surtout confortable.

J’avais acquis mes repères, mes habitudes. Je pouvais presque ressentir la sensation illusoire de maîtriser le temps : tel un véritable médium, je prévoyais comment les journées et semaines allaient s’écouler.

Bien sûr, les imprévus s’invitaient toujours dans ma vie… certes. Mais beaucoup moins souvent, mes conditions étant beaucoup plus stables que sur le chemin. Ainsi je pouvais les affronter avec une plus grande aisance.

Je me sentais plus fort !

Cependant, malgré confort et sécurité, quelque chose me manquait. Ce qui semblait être une bénédiction devenait désormais un fardeau. Les jours, les semaines, les mois se ressemblaient trop. Je n’appréciais plus la beauté que m’offrait ce si séduisant paysage.

Pire encore, je ne ressentais plus cette flamme qui brillait en moi et me donnait l’envie d’aller de l’avant.

Ce confort était tel que j’en avais oublié ma quête personnelle.

Ainsi, je suis reparti sur le chemin mais, cette fois-ci, avec encore plus d’enthousiasme qu’auparavant. Bien que je ne savais pas ce qui m’attendait, je savais ce que je quittais et plus encore, pourquoi je le quittais.

Dans l’avenir, il se peut que je ressente encore les mêmes envies, les mêmes besoins de repos et de sécurité. Mais je reste serin et confiant. Je sais désormais que ces étapes ne seront que des pauses.

Ainsi, je m’arrêterais dès que le besoin s’en ressentira. Puis, après un bon repos, je repartirai accomplir ma quête. Et ce, en gardant toujours ceci gravé en tête :

Confort et illusion de sécurité ont bien moins de valeur que la réalisation de notre quête personnelle.

Crédit photo : Samantha Decker

10 comments

  1. Whouaou, ah, ben ça, ah ça mais, ah ça…c’est exactement ce que je me disais ce matin (en beaucoup moins bien clairement énnoncé celà dit! Merci de remettre un peu d’ordre dans ma confusion du moment !)Parfois, c’est le corps qui dit stop quand on rate les lieux ou les temps de repos… et pendant que la tête qui s’agite encore crie « mais pourquoi?c’est pas le moment… », les yeux tombent sur ce joli billet !

  2. Merci Mam’enchanteuse et Joanne pour vos retours.
    Vos commentaires me confortent dans l’écriture de ce type d’article 🙂

  3. C’est l’expérience qui nous guide, il faut s’être emmerdé suffisamment pour repasser à l’action, il faut s’être tué au travail pour vouloir se reposer et équilibré sa vie. Merci pour cet article, simple et vrai.

  4. Excellent !!
    Je suis tout à fait d’avoir avec le message délivré par ce billet. L’importance de l’expérience, bouger, pour ne jamais cesser d’apprendre. La philosophie de ma vie.
    Bravo, et merci pour ce bel article 🙂

  5. J’aime beaucoup ta conclusion : « Confort et illusion de sécurité ont bien moins de valeur que la réalisation de notre quête personnelle ». En effet,après réflexion, je pense que très peu de choses peuvent mériter de nous détourner de notre quête personnelle. Et certainement pas le confort et l’illusion de sécurité !
    Ton article renvoie je trouve à celui de Yoann Romano :http://www.yoannromano.com/2010/11/lettre-a-lusage-de-ceux-qui-croient-en-leurs-reves/

  6. Merci à tous pour vos commentaires 🙂
    Yannick : C’est très juste, cette recherche perpétuelle d’équilibre entre action et repos.
    Etienne : Merci 🙂 Je partage complètement ta philosophie de vie. C’est tellement enrichissant d’apprendre et découvrir de nouvelles choses.
    Sophie : Oui, l’illusion de sécurité est à mon avis un des plus grands ramparts à nos quêtes personnelles.
    NB : Vraiment excellent cet article de Yoann.

  7. J’aime ce genre d’expériences personnelles qui ne sont pas du « technique/basiques/réchauffées ».
    De nos jours les gens sont blasés de tout, on part en vacances on ne fait même plus attention à des lieux où l’on a jamais mis les pieds.
    Pourtant, de simples situations peuvent paraître « nouvelles » si on leur donne une interprétation différente, si on s’ouvre à elles comme pour une « première fois ».
    Hier soir ça m’est arrivé, je roule pour rentrer à la maison et je suis sur un boulevard, un peu de brouillard, la nuit est tombée et je suis à un feu, devant moi 5 voitures… et bien cette vision m’a touchée. Pourquoi ? Amusant mais les rétroviseurs des voitures devant moi formait un angle de perspective vers le reste du boulevard vide devant le feu rouge, les lumières blafardes dans la nuit, les vapeurs de brouillards sur le côté, on aurait dit une scène de film qui envoûtante ! Au passage au vert, ça a cassé l’ambiance d’un instant.

  8. Merci Franck, pour partager avec nous cet instant digne d’un bon film (avec l’ambiance, je m’y voyais presque).
    Tu as raison, à trop rechercher la nouveauté, on oublie que trop de faire attention aux petits détails ainsi qu’aux évenements simples de notre quotidien.

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