Lors du précédent article, nous avons vu ensemble deux perspectives différentes pour réaliser ses objectifs. Aujourd'hui, comme promis, nous allons découvrir comment mettre en place la plus ambitieuse mais aussi la plus risquée des deux.
Oui, aujourd'hui, nous allons réaliser nos objectifs par le haut 😉
Tout d'abord, avant d'entrer dans la pratique, remémorons-nous les points importants d'un objectif défini par le haut :
Définir un objectif par le haut, c'est oublier les objectifs intermédiaires afin de se concentrer uniquement sur le résultat à atteindre. Ainsi, de par son côté ambitieux, le projet devrait être réalisé plus rapidement que s'il était défini par le bas.
Cependant, l'objectif étant plus dur à atteindre, il imposera une plus grande prise de risque. Une mise en danger plus importante qu'il conviendra de ne surtout pas minimiser.
Ce risque (calculé) a aussi ses bons côtés, il permettra de repousser nos limites et ainsi à terme augmenter notre confiance en nous. De plus c'est un excellent moyen de gagner en compétences rapidement.
Voilà pour le tour d'horizon. Voyons maintenant comment mettre en place un objectif à réaliser par le haut.
La préparation
Préparer et définir correctement un objectif par le haut est probablement l'étape la plus importante. Sans préparation, nous risquons de vite courir comme un chien fou dans plusieurs directions sans savoir ou donner de la tête. Ce qui est naturellement, le meilleur moyen de se décourager, prendre panique et au final passer complètement à côté de notre objectif.
Une fois de plus, avant d'agir il est nécessaire de réfléchir, et bien !
Dans un premier temps, avant de chercher le comment, il est important de définir où se situe notre destination. Que souhaitons-nous réaliser ? Quel niveau désirons-nous attendre ? Quel est le véritable but de notre entreprise ?
Voilà pourquoi, il est nécessaire de définir avec exactitude notre objectif. Qu'il soit mesurable et atteignable :
- Mesurable, c'est à dire quantifiable, palpable.
- Atteignable dans le sens où notre objectif peut/doit être grand, ambitieux mais pas complètement déraisonné.
Attention donc à ne pas se casser les dents : des objectifs mesurables, hauts, mais concrets.
Une fois ces facteurs analysés et définis à leur juste valeur, nous pouvons passer au “comment”.
Comment allons-nous nous y prendre pour réaliser notre objectif ? Quelles sont les actions que nous allons mettre en place pour y arriver ?
À ce niveau, il est très important de ne pas sous-estimer notre projet. Nous avons décidé de choisir un objectif ambitieux, celui-ci demandera par conséquent travail et discipline et ne devra donc pas être pris à la légère.
Il est également fort probable que nous ne sachions pas encore quel sera exactement le chemin à suivre lors de l'initialisation de notre projet. Ce n'est pas bien grave ! Nous pourrons rectifier le tir en cours de route. Par contre, il demeure important de ne pas sous évaluer le travail à fournir, sans ça, nous n'aurons ni le temps, ni l'énergie d'ajuster le tir. De même nous n'aurons tout simplement pas suffisamment de temps à accorder à notre objectif.
Combien de choses n'ont jamais été réalisées, tout simplement parce que “nous n'avons pas pris le temps de“.
Sur cet objectif, nous ne pouvons pas nous permettre ce genre d'erreurs. Pour bien gérer le temps alloué à notre projet, il est nécessaire de le maîtriser en amont.
Évaluez donc bien la charge de travail, mais également les créneaux et la quantité de temps que vous accorderez à votre projet. Ils doivent désormais s'inscrire dans votre calendrier d'activités avec une place de choix.
En résumé, les ingrédients d'une bonne préparation sont : connaître la destination exacte, définir l'itinéraire général ainsi que la quantité de temps nécessaire à notre recette.
Le bon état d'esprit
Notre objectif est désormais bien défini. Nous avons évalué le temps nécessaire à sa réalisation, la direction à prendre ainsi que le résultat à atteindre.
Bien que nous ayons fait les choses correctement, il y a de fortes chances pour qu'une expression du genre « Ouch, c'est pas gagné. Vais-je y arriver ? » émerge dans votre esprit.
Si tel est le cas, rassurez-vous, c'est une excellente chose ! Cela signifie que votre objectif est suffisamment ambitieux. De plus, ces craintes, combinées à notre définition claire de l'objectif, vont nous motiver à repousser nos limites.
Vous allez me dire « comment la peur pourrait nous motiver ? ».
Vous avez raison, celle-ci peut très bien nous bloquer et nous empêcher d'avancer… tout comme elle peut nous motiver. En fait, tout dépend de notre état d'esprit.
La bonne nouvelle étant que nous pouvons influencer celui-ci dans le bon sens. Pour cela, reprenons les choses du début :
Vous vous êtes fixé un objectif par le haut, c'est-à-dire un objectif ambitieux. Vous savez par conséquent que les choses seront difficiles, pas forcément compliquées, mais difficiles à atteindre. Et, vu que c'est difficile, vous avez peur d'échouer… Normal puisque c'est difficile, ce n'est pas facile…
Ha la la, pas facile tous les jours 😀
Maintenant, changeons notre conception des choses :
Notre objectif est ambitieux, par conséquent les choses seront difficiles… Or, si j'ai peur d'échouer, peur de me planter, c'est que l'objectif compte réellement pour moi. De plus, cette peur va être mon carburant qui m'empêchera de m'endormir en cours de route. Ce coup de boost qui m'a déjà permis auparavant de réaliser mille et une choses. Cette peur au final, n'est pas si terrifiante qu'elle n'y parait. Elle est saine, elle ne doit pas être bloquante !
Au delà de toutes peurs se trouve notre accomplissement personnel. Au delà de nos craintes se trouve un chemin à défricher. Un chemin qui nous permet d'apprendre de nombreuses choses et de progresser plus vite et mieux que jamais. Au delà de ces appréhensions se trouve un objectif qui, une fois atteint, nous apportera confiance en nous.
Afin de réaliser notre objectif, notre état d'esprit doit donc être positif. Il est par conséquent impératif que notre désir d'atteindre notre objectif soit plus grand que notre peur, sans cela, nous aurons beaucoup de mal à avancer.
En conclusion, une bonne préparation ainsi qu'un état d'esprit positif sont nécessaires à la réalisation de notre objectif… Mais pas seulement. Dans cet article, je comptais également traiter d'autres points importants à connaître pour réaliser vos objectifs par le haut. Mais, vu la longueur de celui-ci, nous allons nous en arrêter là pour l'instant.
La prochaine fois, nous verrons ensemble les raccourcis à prendre pour réaliser plus rapidement nos objectifs. So, stay tuned 😉
En attendant la suite, je vous souhaite à toutes et à tous une agréable journée,
N.
Crédit photo : ToNToN CoPT
Tu ferais pas dans la PNL ? ça marche ce genre de méthodes?
Merci pour cet article !
J’aime particulièrement le passage sur l’état d’esprit, très bons conseils 🙂
Il ne faut en aucun cas avoir peur de l’échec lorsque nous nous lançons dans un défi de taille. L’erreur est humaine et les seuls personnes qui ne connaissent pas l’échec sont celles qui ne font rien.
Et puis, un échec peut toujours être une nouvelle source de motivation ! Un nouveau mur à franchir, une nouvelle étape vers notre but ultime. Voici une petite citation de Winston Churchill qui exprime parfaitement mon point de vue sur ce qu’est réellement un échec : “Le succès c’est d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme.”
Merci pour cet article 🙂
breizh blog : Je m’inspire de pas mal de domaines et méthodes, dont la PNL, mais dans une assez faible mesure (car encore débutant dans le domaine).
Est-ce que des méthodes pour travailler sur son état d’esprit marche ?
Oui, j’en suis fondamentalement convaincu.
Ambiome : Merci 🙂 Et dire que ce paragraphe a failli passer à la trappe.
Justin : Nous partageons la même philosophie sur l’échec 🙂
La grande difficulté est d’allier la pratique à la théorie car on a vite fait de voir revenir nos peurs de façon instinctive.
Mais bon, à force de se convaincre que l’échec est bénéfique et surtout de s’en rendre compte par nos expériences passées nous arrivons petit à petit à estomper ce mauvais réflexe.
NB : Merci pour cette citation que j’affectionne également beaucoup 🙂
C’est vrai que c’est bien souvent la peur qui empêche de réaliser ses objectifs, soit en restant dans l’inaction, soit en cours de route, ce qui revient à s’auto-saboter.
Passer en revue toutes ses peurs (pas seulement de l’échec, ça peut être aussi la peur de la réussite), et les évaluer objectivement permet de s’en libérer plus facilement. Et on se rend compte qu’elles sont très souvent sur-dimensionnées!
Cette série d’article est extra!. Je n’ai pas l’inspiration d’un commentaire très long ce soir (probablement en raison du peu de sommeil de ces derniers jours), mais il fallait au moins que je m’arrêter dire cela!
99 Monkeys : C’est tout à fait vrai. J’avais d’ailleurs évoqué les peurs de réussite et d’échec dans un précédent article : https://nicolaspene.fr/comment-surmonter-votre-peur-de-reussir/
Julien : Pas de soucis pour la longueur de commentaire. Ta visite ainsi que ton retour font toujours plaisir 🙂
Super intéressant comme d’hab!
Merci beaucoup Fabrice 🙂
Bonsoir Nicolas,
Article très intéréssant. Pour réaliser des objectifs ambitieux il faut y croire, croire en soi, s’être libérer de ses peurs, avoir fait un travail en profondeur sur soi. Et ne penses-tu pas que pour un tel objectif qu’il y ai besoin d’ un accompagnement,d’un soutien?
Bonjour Mary,
Pour répondre à ta question, cela dépend vraiment du caractères de la personne. Certains, autodidactes pourront faire ce chemin seul tandis que d’autres auront besoin de mentors ou coachs pour avancer.