Ah, cette fameuse expression « je n'ai pas eu le temps » qui est souvent suivie d'un « car… » ,d'un « parce que » ou d'un « à cause de ». Qui n'a jamais dit cette terrible phrase ?
Terrible phrase ? Oui, aussi bien pour nous que pour les autres.
Pour les autres car forcement, si nous n'avons pas eu le temps, c'est qu'ils ne comptent pas vraiment pour nous (du moins c'est ce qu'ils pourraient penser). Et bien pire pour nous-même, en nous culpabilisant de notre incapacité à gérer notre temps.
S'en suit ainsi une série de sentiments variés mais tous aussi négatifs : « c'est terrible, je suis incapable de gérer mon temps », « je suis trop surmené, vais-je pouvoir gérer ce stress ? », « mes amis ne peuvent pas compter sur moi, je suis un incapable ! »
Prendre le temps ?
Comment reprendre le contrôle de notre temps ? La réponse est simple et viens une fois de plus s'insérer dans cette dualité du maître et de l'esclave.
Qui contrôle qui ? Est-ce le temps qui contrôle votre vie ou bien vous qui contrôlez votre temps ?
Tout est une question de pouvoir.
Même si cela fait pas mal de temps que j'étudie l'efficacité, il m'est arrivé de nombreuses fois de dire « je n'ai malheureusement pas eu le temps » ou plus finement « je n'ai pas encore eu le temps » (sous-entendu : « mais j'y pense, t'inquiète pas »). Et oui, malgré des méthodes tel GTD, Zen To Done ou autre Timeboxing, le dictat du temps reste présent.
Attention, je ne dis pas que ces méthodes sont inefficaces, bien au contraire. Ces méthodes ont fait plus que leurs preuves et permettent vraiment de gagner en efficacité. Malheureusement, elles ne soignent pas le fond du problème : notre relation avec le temps.
Le Maître du temps !
Comment changer notre relation avec le temps ?
Comme expliquer précédemment, la solution est dans notre maîtrise du temps. Maîtrise dans le sens « prendre le contrôle ».
Pour cela, il existe une petite formule que j'ai mis en place il y a quelques mois et qui peut vous aider à mieux maîtriser cette précieuse denrée. C'est tout simple, j'ai totalement arrêté de dire « je n'ai pas eu le temps de… » et l'ai remplacé par « je n'ai pas pris le temps de… ».
Ça peut vous paraitre stupide, je le conçois tout-à-fait et pourtant, on ne surestime jamais la puissance des mots et l'impact qu'ils peuvent avoir sur notre perception des choses (demandez donc à Tony Robbins).
Dire « je n'ai pas pris le temps » c'est arrêter de trouver une excuse, aussi bien pour soi que pour les autres, et enfin assumer les faits : « je n'ai pas fait ce que je devais faire.. ».
Par ce processus, nous sortant du statut de victime du temps pour enfin devenir responsable. Dire « je n'ai pas pris le temps de… » c'est s'affirmer à soi-même que l'on avait mieux à faire car, soyons honnête, si nous avions vraiment voulu, nous aurions pu. Mais nous ne l'avons pas fait et c'est là que vient s'insérer notre auto-analyse (ou du moins, devrait s'insérer) :
Pourquoi ne l'avons-nous pas fait ?
Est-ce parce que nous avions des projets bien plus importants à faire, est-ce parce que nous n'avions pas envie ou est-ce parce que nous avons perdu notre temps à buller sur des activités inutiles (procrastination, où es-tu) ?
Posons-nous les bonnes questions et nous trouverons les bonnes réponses à nos problèmes !
« Je n'ai pas pris le temps » n'est qu'un premier pas, une prise de conscience dans notre relation avec le temps. Ce qui nous permettra par la suite d'apprendre à dire non et ainsi éviter de décevoir les autres et surtout nous-même.
En conclusion, si vous souhaitez réellement gagner en efficacité et surtout diminuer le stress que peut vous procurer le facteur, il est nécessaire de changer votre vision sur cette donnée. Que ce soit à partir de petites phrases telle « je n'ai pas pris le temps » ou d'autres petites subtilités, l'important est que vous soyez le maître et non l'esclave 😉
P.S. : merci à Jean-Philippe de Révolution Personnelle et son article « Tracer une ligne dans le sable » pour avoir insufflé à mon esprit embrumé l'inspiration nécessaire à l'écriture de cet article. 🙂
Crédit photo : Sthryniuk
C’est tout mon plaisir ! et merci beaucoup pour le lien. 😉
.-= Dernier article de Jean-Philippe : Tracer une ligne dans le sable =-.
Rendons à César ce qui est à César, ce lien est légitime 🙂
Le pouvoir de mots … C’est tellement vrai.
Dire “je n’ai pas pris le temps”, c’est effectivement arrêter de se trouver une excuse et aussi de prendre sa part de responsabilité, comme en toute chose. Et c’est bien là une réelle façon de progresser.
D’un autre coté, on n’est pas des machines et on peut avoir un moment de mou, de lassitude. Et ne pas réussir à allouer ce laps de temps disponible, tout de suite, là, à cette tache.
Dans ce cas, ne pas se mettre la rate au court-bouillon, savoir se pardonner, souffler … pour mieux repartir.
Bel article mais je pense que dans la vie d’un entrepreneur, tout est bien loin de la théorie idéale car il faut jouer avec les aléas des urgences souvent de dernières minutes, les changements de planning, la gestion du personnel, … et difficile de dire “non” à un client car il s’en fout de savoir la raison du retard.
La gestion du temps comme le développement personnel… c’est personnel.
J’ai testé beaucoup de méthodes et je peux dire qu’elles ont toutes quelque chose d’intéressant et d’efficace. Cependant je ne suis jamais satisfait à 100% et je reviens toujours à ma liste générale (todo list) et à ma feuille journalière comme je l’ai expliqué sur mon blog.
Mais en plus de l’organisation il faut déterminer ses priorités et tout simplement prendre la décision de faire ou ne pas faire. Ça s’est encore plus dur!
J’ai des dizaines d’idées de sites à créer sur Internet mais je ne le fais pas parce que j’ai d’autres choses à faire qui me semblent plus importantes maintenant.
C’est dur de résister à la tentation même seulement de commencer “juste un peu” ce qui me plairait de faire.
Heureusement les résultats sont là pour nous encourager… à ne pas se laisser distraire!
.-= Dernier article de Remi : Pourquoi se faire des amis =-.
La réponse qui tue, la bonne excuse: Je n’ai pas le temps.
Merci pour l’article, cette phrase devrait être bannie de notre vocabulaire, tout simplement !
.-= Dernier article de Rémy Bigot : Guide Aweber en français GRATUIT =-.
Merci pour cet article !
Personnellement je ne dis plus “je n’ai pas le temps”, mais “je ne prends pas le temps”, car le responsable c’est soi-même : les contraintes, les obligations, c’est parce qu’on le veut bien ! pour TOUT ! On est entièrement libre de ses choix… (l’esclavage n’existe (presque) plus)
Et avant de commencer à appliquer sa liste de rêves, j’établirais d’abord une liste de tout le superflu (par ex. cela fait des années que je n’ai plus la télé et 1 année que j’ai complètement arrêté la lecture des quotidiens l’écoute des nouvelles à la radio… rien ne me manque et je ne suis pas marginale pour autant ! et quel temps gagné…)
Pour ceux qui lisent l’anglais, je conseillerais le livre de Leo Babauta “the power of less”
http://thepowerofless.com/book/
Merci à vous tous pour vos retours et mille excuse pour cette réponse tardive.
En effet, je n’ai pas pris le temps de répondre avant pour causes de vacances 🙂
@Greg : c’est exact, savoir se reposer est une des meilleures sources d’efficacité. Accepter de délaisser certaines choses pour enfin prendre du temps pour soi.
@Vinodis : je suis tout à fait d’accord. Par contre, bien que le bon sens empêche de dire à un client que nous n’avons “pas pris le temps” pour son projet. Il est tout de même nécessaire de nous poser la question à nous-même afin de déterminer les causes réelles du travail non fait.
@Remi : je connais également ce problème : toujours de nouvelles idées de projets qui malheureusement viennent télescoper les projets en cours. C’est là que l’auto-discipline ainsi que, comme tu le précises bien, les résultats sont là pour nous aider.
@Rémy Bigot : oui pour le bannissement de cette phrase ^^
@Valérie : ce livre est une véritable mine d’or. Simplicité et efficacité sont 2 mots que j’affectionnement tout particulièrement et les conseils de Leo Babauta vont directement dans ce sens.
Excellent billet, j’ai moi même depuis assez longtemps remplacé l’expression “je n’ai pas eu le temps” par “je n’ai pas pris le temps”, et je suis d’accord sur l’impact inconscient que cela peut avoir : Si je n’ai pas pris le temps, pourquoi ? Quelles étaient mes priorités ? Etaient-elles vraiment plus importantes ? Quand pourrais-je finalement réaliser cette tâche ?
Bien plus positif que de se dégager de ses responsabilités !
J’essaie depuis de prêcher la bonne parole autour de moi pour bannir cette phrase !
Très bonne analyse. Cela revient à donner le conseil suivant : prenez vos engagements avec parcimonie!
.-= Dernier article de Argancel : Créer une newsletter avec Aweber : guide, avis et retour d’expérience =-.
Merci à tous les 2 pour vos commentaires 🙂
@Argancel : Effectivement, c’est l’idée que je souhaitais faire ressortir de cet article : “un peu moins, mais un peu mieux” 🙂
@Coreight : Je suis de tout cœur avec toi, continue à prêcher cette bonne parole et aider un maximum de personne à avancer 🙂
.-= Dernier article de Fenice : Où en sont vos objectifs et résolutions 2010 ? =-.
Lorsque l’on est “débordé”, il est en effet important de prendre conscience que qu’il faut “choisir” ce qu’on prend le temps de faire. Cela permet de remettre un peu d’ordre dans ce qui est le plus important pour soi, pour sa famille, pour son business, pour ses projets etc…plus le phénomène de choix est conscient, plus on choisit ce qui est vraiment important et moins il est frustrant
C’est très bien vu cette idée de “choix conscient”. Voilà une méthode idéale pour atténuer frustrations et stress liés à la surcharge d’activités.
Professeur Nicolas….
Bonjour….En general,je parle pas bien le francais mais je peux comprends tres bien quand je lire votre site parce que vous nous donne beaucoup des conseiles pour comment bien gerer notre temps etc.vous etes vraiment genial!j’ai appris beacoup de chose de vous…merci beaucoup pour tout!j’aimerai bien voir sur votr sites en lisant quelque chose de tres utile et super bien pour ameliorer notr vie…
Je vous souhaite un tres bone chance mais monseiur Nicolas,n’oubliez pas nous conseiler comment apprendre le francais?:)
Juste une petite réflexion…il serait bien de ne pas oublier de prendre le temps de vivre…de souffler…de respirer…ensuite, aller du plus urgent au moins urgent…
amicalement
Sophie : merci pour vos encouragements, c’est très gentil. Par contre, inutile de m’appeler professeur car je ne le suis pas 🙂
Concernant l’apprentissage du français, ce n’est pas dans mes compétences, je laisse ça à des personnes largement plus qualifiées que moi.
Annick : très finement dit. Se recentrer sur soi et prendre le temps de vivre est capital pour chacun d’entre nous.
Très motivant votre phrase de remplacement, je commence dè maintenant à l’appliquer…
Salut Nicolas,
c’est vraiment une assertion facile à sortir pour donner comme excuse.
Mais quand on me dit cela, je réplique en disant “Qui veut peut”.
Comme pour montrer que tout dépend réellement de l’importance qu’on accorde au projet en question. S’il est important on trouveras le temps de le faire, sinon on ne le feras pas.